
Les partis populistes, notamment d’extrême droite, gagnent du terrain dans nos démocraties. Pourquoi ? Parce qu’ils s’appuient sur des croyances limitantes profondément ancrées en nous, héritées de notre passé de chasseurs-cueilleurs. Notre cerveau, programmé pour la survie, privilégie les pensées rapides et instinctives, souvent basées sur des biais cognitifs qui favorisent les discours simplistes et émotionnels.
Un cerveau façonné par nos croyances
Nos ancêtres devaient prendre des décisions rapides pour survivre. Ce mode de pensée instinctif, appelé système 1 par Daniel Kahneman, nous pousse à rechercher des explications simples et immédiates à des problèmes complexes. Les populistes exploitent cette tendance en renforçant nos croyances limitantes : « c’était mieux avant », « les étrangers sont la source de nos problèmes », « se refermer sur nous-mêmes nous protégera ».
Les biais cognitifs et croyances limitantes en action
Les réseaux sociaux, en particulier Instagram et Facebook, exploitent notre système 1 en favorisant des contenus courts, émotionnels et instantanés. Leur algorithme alimente le biais de confirmation : en ne montrant que des idées similaires à celles que nous avons déjà aimées, ils renforcent nos croyances existantes plutôt que de les remettre en question. LinkedIn, en comparaison, pousse davantage à la réflexion et à la diversité des points de vue, bien que ce biais y soit aussi présent.
- Le biais de négativité : nous retenons plus facilement les mauvaises nouvelles. La croyance que « le monde va de plus en plus mal » nourrit le rejet des évolutions sociétales.
- Le biais de confirmation : nous sélectionnons les informations qui confirment nos idées préconçues, renforçant ainsi des croyances erronées sur les causes des difficultés économiques ou sociales.
- L’aversion à la perte : nous avons peur de perdre ce que nous connaissons, ce qui alimente la croyance que « l’ouverture aux autres affaiblit notre identité ».
- L’effet d’ancrage : une idée répétée devient une vérité. « Le passé était meilleur » devient une conviction ancrée, empêchant une vision lucide des progrès actuels.
- Le biais du monde juste : nous croyons que chacun obtient ce qu’il mérite, alimentant des jugements simplistes sur les inégalités sociales.
3 Takeaways pour résister aux croyances simplistes
- Pratiquez la pensée critique : chaque fois qu’une information semble trop évidente ou émotionnellement chargée, posez-vous la question « Sur quoi repose cette affirmation ? »
- Variez vos sources d’information : exposez-vous à des points de vue divers pour éviter l’effet de confirmation.
- Développez une mentalité de croissance : acceptez que le changement et l’évolution sont inévitables et souvent bénéfiques.
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